Fables

Fables

Point ne t’offusque, très cher lecteur,
Des propos malhabiles qui suivront.
Les œuvres d’Ésope au fil du temps périront,
Celles de La Fontaine vivront peut-être une heure.
Quant à moi, j’en suis fort aise,
Et ne vous en déplaise,
Mon œuvre est belle,
Et, par les Dieux immortelle.
 
Ici seront à jamais enfouis,
Les mauvais vers que dans ma tête j’ouïe.
Il faut donner du crédit à mes deux Muses,
Qui fort souvent m’amusent,
Avec leurs morales à la noix,
Et les animaux auxquels ils prêtent leurs voix.
Ce sont des génies et je ne suis rien,
N’empêche que ça fait du bien,
De déblatérer sur leurs comptes,
Après s’être esbaudi sur leurs contes.