Le Zèbre et les Pucerons

Sur le dos d’un Zèbre,
Vivaient maints pucerons,
Des Noirs célèbres,
Et des Blancs laiderons.
 
Étrange caprice de mère nature,
Qui, sous une même toiture,
Faisait vivre pareil contraste,
Tant les différences étaient vastes.
 
Les Blancs aux Noirs de dire:
«Le Soleil vous devez bien maudire,
Car en votre noir paysage,
Il sème ses ravages»
 
Aux Noirs de nier de belles façons:
«Du Soleil la chaleur nous aimons
À votre mine c’est de bonne santé
Que vous nous semblez manquer»
 
 «Point du tout je vous l’assure,
Ici il fait frais mais il fait bon,
Nous ne cuisons pas sans mesure,
Dans la chaude saison».

«J’en suis fort aise pour vous,
Ici nous ignorons la maladie,
Pas d’alitement, point de toux.
Je vous le jure, c’est le Paradis».
 
«Pour vous prouver vos torts,
D’un grand sacrifice je me fais fort,
Echangeons nos positions,
Vous mettrez fin à vos fabulations».
 
 «De cet échange je ne suis pas chaud,
Mais si pour vous convaincre il le faut,
Me voici déjà sur le blanc pelage
À prendre ma place je vous engage».
 
Et des Blancs parasites de se rendre,
Sur d’autres terres s’étendre.
Le Zèbre à ces contrastes sensible soudain,
De sa queue aida le Destin,
À résoudre ce curieux débat,
En avançant de ces animaux l’heure du trépas.
 
Soyez assuré que dorénavant,
Les Noirs et les Blancs,
Jamais plus ne se moqueront,
Et en paix vivront.