L’année
Décembre,
Se cambre,
Le vent froid,
Plein d’effroi.
Les journées,
Trop courtes,
Envoûtent,
Les soirées.
Janvier empire,
Cause soupirs,
Brise serments,
Du nouvel an.
Février ici,
Neige épaissit,
Règne dépression,
Sans fin, sans vision.
Mars arrive bientôt,
Mais garde son manteau,
Promesse, complaisance,
Mais aucune délivrance.
Avril voit au bout de son nez,
La nature même rêver,
Au cycle du renouveau,
Ramenant le chant des oiseaux.
Mai livre les fleurs annoncées avant,
Par les bourgeons et la fuite des gants,
Les jours s’allongent, les fermiers s’affairent,
Loin derrière les souvenirs d’hiver.
Juin remplit d’écoliers en fin d’examens,
La vie prend un rythme, comme sans lendemain,
Les rues attirent les passants déambulant,
D’un pas léger et marchandant nonchalamment.
Juillet réchauffe au point de la canicule,
Les orages se succèdent, aucun reculent,
Plages pleines de couleurs et de bikinis,
Goûtant les vacances qui semblent infinies.
Août assèche et vient adoucir,
L’humide enfer, nous faisant roussir.
Calme, agréable, quel mois gentil,
Le temps des récoltes, blé et épis.
Septembre déjà, c’est l’école.
L’été s’est enfuit, ma parole!
Profitons des derniers jours,
Où les arbres nous font la cour.
Octobre, c’est la pluie,
Point de soleil qui luit,
La prise de conscience,
D’un besoin de patience.
Novembre gèle,
Verdict sans appel,
Début d’Odyssée,
Ne pas glisser.
Décembre,
Engendre,
La lenteur,
La langueur.
Prétendants,
Attendant,
Le retour,
De l’amour.
2 décembre 2001
