Près de l’étang

Près de l’étang

Près de l’étang,
Me promène en chantant,
Mon esprit partout s’étend,
Sur les bonheurs d’antan.
 
Je me souviens naguère,
Des âmes qui errent,
Amants croisant le fer,
Tout comme à la guerre.
 
Je veux te voir sans fard,
Confession pleine d’égards,
Avant qu’il ne soit trop tard,
Et que nos cœurs s’égarent.
 
Car c’est ici que la vie,
Inspirée de nos envies,
Nous a réunies,
Et d’un sourire muni.
 
Car c’est ici que l’amour,
A enfin vu le jour,
Apportant son secours,
Réconfort sans détours.
 
Près de l’étang,
Un grand vent me pourfend,
Je me penche trop souvent,
Sur les malheurs présents.
 
Est-ce un manque de savoir-faire,
Souvenir trop amer,
Me poussant à me taire,
Et briser l’atmosphère?
 
Te voici sur ton départ,
Je donnerais, yeux hagards,
Ce qu’il y a de plus rare,
Pour un dernier regard.
 
Car c’est ici que la vie,
Amorça la tragédie
Des amants désunis,
Des lèvres qui s’ennuient.
 
Car c’est ici que l’amour,
Malgré mille retours,
Des comptes à rebours,
Est mort à son tour,
 
Près de l’étang,
Je reste espérant,
Même si je t’y attends,
Au-delà de cent ans.
 
Langueur qui désespère,
Lenteur qui exaspère,
Me hantent depuis hier,
Annulent mes prières.
 
J’aimerais tant te faire part,
D’un plan de renard,
M’élançant sans crier gare,
Te retrouvant sans retard.
 
Car c’est ici que la vie,
Ramène un soleil qui luit,
Un tout nouveau défi,
Pour l’espoir qui survit.
 
Car c’est ici que l’amour,
Timidement fait sa cour,
Réchauffant dans son four,
Les aveux de velours.